Dernièrement, une nouvelle activité se développe dans le monde d’entrepreneuriat ; le crowdfunding immobilier. Ce système permet à chaque investisseur de participer aux financements de projets immobiliers concrets. De quoi s’agit-il exactement ? Avec plus de 150 projets financés ou en cours de financement depuis quelques années, l’immobilier n’échappe pas à la participation de ce nouveau type de financement. Avec un rendement moyen de 8 %, l’entrée dans l’investissement immobilier et la durée est plus faible que si vous investissiez en direct ailleurs. Vous bénéficiez également d’un privilège en ne gérant pas de service de location ni de syndicat. Ces arguments sont donc mis en avant par les plateformes prestataires de crowdfunding immobilier. Mais qu’en est-il concrètement sur le plan de la réalisation ?

Le crowdfunding immobilier, définition et caractéristiques

C’est un système de collecte de fonds auprès de particuliers qui permet aujourd’hui aux diverses plateformes de financer des petites et moyennes entreprises de leur choix. Chacun a le droit de choisir le projet qu’il désire financer, par un don, un prêt, voire une souscription au capital. Le crowdfunding immobilier est connu sous le nom de financement participatif. En principe, les investisseurs sont regroupés sur une ou plusieurs plateformes dont l’activité principale se concentre sur le prêt pour financer des projets apportés par des entreprises. Cette action doit être un investissement attractif pour les deux parties. De ce fait, les particuliers jouent en quelque sorte le rôle d’un banquier de l’entreprise à la recherche de financements. Dans le domaine de l’immobilier, les projets qui peuvent être proposés par les plateformes de crowdfunding sont le financement de projets de constructions et de rénovations d’une part. Dans ce cas, les particuliers s’engagent à financer des entreprises œuvrant dans le champ immobilier. Des projets d’achat, de vente ou d’autres prestations de service seront le sujet d’un financement d’autre part. Le résultat de la plus-value de l’opération constituera plus tard le bénéfice. Les particuliers prennent donc en charge le financement d’une entreprise qui peut être en pleine expansion étant donné qu’il possède déjà des biens considérables.

À qui s’adresse ce type de financement ?

Il s’adresse à tous ceux qui souhaitent bénéficier d’un financement, à savoir, les entreprises, les particuliers, associations, collectivités. Mais il est le plus souvent adapté pour les nouvelles entreprises. Spécialement pour les créateurs et repreneurs d’entreprises pour une nouvelle gérance et jeunes entreprises innovantes ; la plupart du temps ; ils peuvent rencontrer des difficultés à mobiliser les fonds nécessaires pour la mise en œuvre de leur projet par les modes de financement habituels. En général, le crowdfunding immobilier est opérationnel dans les cas suivants : lorsque l’entreprise ne veut pas ou ne peut pas faire appel à un établissement bancaire pour plusieurs raisons ou lorsqu’elle recherche un autre moyen complémentaire de financement. Mais il est également possible que la nouvelle société souhaite tester son projet auprès du marché en ciblant des utilisateurs potentiels.

Différents types de crowdfunding

On distingue en premier lieu le crowdfunding sous forme de donation. On parle de dons sans contrepartie, c’est-à-dire sans récompense. Mais la plateforme de financement peut faire des donations avec une contrepartie symbolique comme une carte postale, un t-shirt mettant en relief l’entreprise, ou un produit qui a permis la campagne de financement de se lancer. Cette forme est donc idéale pour tester un nouveau marché et de mesurer comment le produit ou le service serait accueilli par le public. Ces constats permettent de rendre votre démarche plus crédible. Les dons perçus constituent les fonds propres et permettent de créer un effet positif sur d’autres financements comme les prêts bancaires et les subventions. En second lieu, le crowdfunding sous forme de prêt appelé également crowdlending. Dans ce second cas, la plateforme de financement offre des prêts avec ou sans intérêt, prêts sans cautions ni garanties de la part de l’entreprise. Ce type de financement permet en général de couvrir des dépenses non prises en compte par les banques, comme les projets d’investissements immatériels. L’entreprise doit rembourser les échéances consenties dans une durée maximale de 7 ans. Une fois que le remboursement serait effectué en totalité, le taux moyen calculé est de 8 %. Ainsi, le montant donné par la plateforme est plafonné à 2 000 € par projet en cas de rémunération, et à 5 000 € dans le cas contraire. En outre, le crowdfunding sous forme d’investissement tient également sa place dans le monde de l’immobilier. Le financement se présente sous forme d’une prise de participation au capital de la société. L’investissement peut être soit en capital : l’investisseur est rémunéré sous forme de dividendes ou de plus-values réalisées lors de la cession des titres, en obligation; soit sous forme d’intérêts ou de commissions calculés à partir du chiffre d’affaires. Ce système est particulièrement utilisé pour financer un projet à caractère innovant ou non, mais parfois, ce sont des projets peu considérés par les investisseurs traditionnels comme promotion immobilière et ouverture de succursales. La prise de participation donne la possibilité d’obtenir des droits fiscaux pour les investisseurs dans quelques cas.

Quels sont les risques ?

Des risques juridiques peuvent se présenter. Sachant qu’un porteur de projet crée une société donc il dirige l’ensemble des différents mouvements effectués sur les biens immobiliers. Or certaines formes juridiques de sociétés présentent des risques financiers pour une plateforme de financement, dans ce cas, il risque de perdre plus que le capital qu’il a investi. Ce risque peut se limiter seulement à la perte du capital qui a été investi si la société a choisi la plateforme adéquate. Ensuite, des risques opérationnels qui tendent à baisser la rentabilité du projet sont probables : retards d’exécution suite à des intempéries ou des collaborateurs incompétents, biens immobiliers non vendus à sa juste valeur, inflation faisant augmenter le coût de la construction, les imprévus comme les parkings payants pendant une durée considérable dans la zone urbaine du projet, matériaux d’isolation thermique en cas de besoin. Si le promoteur immobilier présente une défaillance, l’investisseur risque donc de perdre une partie ou la totalité de son capital. Il est donc conseillé de choisir un investissement rentable dont vous comprenez intégralement le fonctionnement, et d’y consacrer de préférence un fond dont vous n’auriez pas besoin dans un délai à court terme.